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Quelle alimentation contre vos douleurs chroniques? Episode 2

Dans le premier épisode, nous avons vu que notre alimentation peut avoir un impact sur nos douleurs. C’est en ce sens qu’une alimentation faible en polyamine peut être intéressante dans le cadre de douleurs chroniques comme la fibromyalgie.

Un autre modèle alimentaire, faible en glutamate et aspartate, s’est aussi révélé intéressant en cas de douleur chronique.

Le glutamate et l’aspartate: c’est quoi exactement?

Ce sont des acides aminés dits excitateurs qui agissent sur les récepteurs NMDA. Ils sont apportés par l’alimentation et lorsqu’ils sont présents en trop grande quantité ils favorisent la transmission du signal douloureux.

Le glutamate est le principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux adulte. Il intervient dans la formation des souvenirs et dans leur récupération, il est présent dans 80 à 90% des synapses du cerveau. Il est donc essentiel au fonctionnement de l’organisme et de notre cerveau, mais lorsqu’il est présent en trop forte quantité, il peut être l’étincelle qui rallume la flamme et être l’accélérateur du signal douloureux, ce processus est appelé l’excitotoxicité. Des études ont prouvé l’implication du glutamate dans le déclenchement de migraine [1], de douleurs au niveau de l’articulation temporo mandibulaire, [2] de fibromyalgie et du syndrome de l’intestin irritable. [3] Une autre étude menée auprès de patients souffrant de douleur chronique a révélé qu’après adoption d’un régime pauvre en glutamate, ils ont signalé une amélioration des symptômes et une diminution de la douleur.[4]

Dans quels aliments les retrouve-t-on?

On retrouve le glutamate et l’aspartate dans l’alimentation sous deux formes:

- Les formes liées qui incluent des sources de protéines complètes, comme la viande 

- Les formes libres fréquemment retrouvées dans les additifs alimentaires qui permettent d’améliorer la saveur tel que le glutamate monosodique (GMS). Les industriels lui confère des propriétés appétentes qui ont pour but d’exciter nos papilles et de nous donner envie d’en manger encore plus, comme par exemple cette irrésistible envie de finir un paquet de chips. Ce sont surtout ces formes libres qui posent problème dans le cas de douleur chronique.

 Voici une liste non exhaustive dans laquelle vous pouvez retrouver du GSM:

- Les isolats et concentrés de protéines

- L’extrait de levure

- L’aspartame: sodas “diététiques” (0 sucre ou light)

- Édulcorants

- La sauce soja et sauces poisson

- Les fromages âgés comme le cheddar et le parmesan

- Le surimi

- Les soupes industrielles

- Bouillon industriel (volaille, légumes…)

- Chips et biscuits apéritifs

- Charcuteries

- Fast food

Il n’est cependant pas chose aisée de détecter ce caméléon qui se cache un peu partout dans les aliments transformés sur la forme E621. Le plus simple est de le chercher dans la liste des ingrédients. Mais d’autres termes devraient être aussi évités tels que: épices, assaisonnement, arôme car ces termes pourraient masquer certains additifs. Les paquets d’assaisonnement mélangés contiennent aussi des exhausteurs de goût comme le GSM...

Comment faire pour éviter le glutamate et l’aspartame?

- Etre attentif aux étiquettes et même si le GSM ou E621 n’est pas mentionné, s’assurer qu’il ne soit pas présent sous une autre forme (E620 à E625, huiles végétales ou protéines hydrolysées, extrait de levure, protéines texturées, protéines de soja, caséinate de sodium ou de calcium

- Consommer des aliments bruts et les plus frais possibles

- Cuisiner au maximum pour éviter les produits transformés

- Utiliser des épices  et des herbes aromatiques brutes: curry, curcuma, gingembre, basilic, persil…

- Eviter les sauces: soja, de poisson, les bouillons 

- Éviter les édulcorants et les produits  estampillés “diététique”type soda 0 sucres ou light ou encore yaourt 0%

- Éviter les chips et biscuits apéros

- Privilégier l’utilisation de sucre brut (de canne par exemple) ou du miel pour sucrer vos café, thé, fromage blanc…

Tout comme nous l’avons vu dans notre 1er épisode avec les polyamines, le glutamate et l’aspartate peuvent avoir un impact sur la douleur chronique. Par ailleurs , plusieurs autres nutriments peuvent avoir un effet sur ces douleurs  comme le zinc, le magnésium ou encore la vitamine B6. 

Ce modèle alimentaire apporte des pistes concernant le traitement de la douleur chronique, cependant la mise en place d’un tel protocole alimentaire se réalise dans un contexte bien spécifique de douleur chronique en complément des autres prises en charge tel que le mouvement et l’exercice. Il est donc essentiel que ce modèle alimentaire reste très ponctuel et surtout que celui-ci soit encadré par un professionnel de santé.

SOURCES

[1] https://thejournalofheadacheandpain.biomedcentral.com/articles/10.1186/s10194-016-0592-2

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21197506/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22766026/

[4] https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0899900718300406?via%3Dihub

https://www.futuremedicine.com/doi/full/10.2217/pmt-2016-0019

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7469060/

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