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Comment prescrire de l'APA ?

Il existe de nombreux freins à la pratique d’activité physique chez les Français et Françaises. Comme il s’agit d’un des enjeux de santé publique défini comme prioritaire par les institutions politiques françaises, de nombreuses publications paraissent pour identifier les meilleurs moyens d’encourager l’activité physique.

Les professionnels de santé font partie des personnes qui peuvent initier, encourager ou maintenir un certain degré d’activité physique. Cela passe par la prescription d’activités physiques adaptées (APA).

Que sait-on des stratégies qui fonctionnent mieux que les autres pour lever les freins à l’activité physique ? Comment les professionnels de santé peuvent y participer activement ? Par le biais de quels outils ?template blog petite image-4

C’est à ces questions que nous répondrons dans cet article !

 

Quels sont les principaux obstacles à la pratique d’activité physique ?

Des dizaines d’études montrent qu’un nombre significatif de patients ayant une maladie chronique ne participent pas aux programmes d’activités physiques qui leur sont proposés et que les taux d’abandon au cours de ces programmes sont élevés. De plus, chez celles et ceux qui s’engagent, un faible pourcentage d’entre eux maintiennent une activité physique lors du retour à domicile, une fois les programmes supervisés achevés.

Pourquoi ? Voici les principaux freins identifiés :

  • manque d’intérêt, ennui ;
  • croyances erronées sur l’ampleur des bénéfices ;
  • douleur ou exacerbation de certains symptômes pendant l’activité ;
  • pratique pour faire plaisir plutôt que pour soi-même ;
  • le fait de ne pas se sentir capable ;
  • les comportements directifs, la pression ou surprotection.

 

Sur quel levier peut-on agir ?

Ces études permettent d’identifier des pistes d’action pour lever ces freins. Voici un échantillon d’entre-elles :

  • informer : rappeler les bénéfices à court et long terme de l’activité physique sur de nombreuses dimensions ;
  • créer des opportunités : proposer différentes façon de pratiquer l’APA en prenant en compte les préférences personnelles et les capacités physiques et cognitives ;
  • fixer des objectifs : en termes de fréquence, d’intensité et de durée. Mettre en place un système de feedback pour voir la progression dans les objectifs et encourager ;
  • monitorer : suivre l’adoption d’un comportement plus actif (auto- ou hétéro-suivi) ;
  • soutenir et encourager, etc.

 

Pourquoi les professionnels de santé peuvent-ils être des acteurs de première ligne ?

Les professionnels de santé font partie des interlocuteurs privilégiés pour initier ces changements chez les patients. Pour au moins 3 raisons :               

  • ils ont généralement réussi à créer une relation de confiance avec les patients et sont perçus detemplate blog petite image-Mar-23-2023-11-07-13-9628-AM template blog petite image-Mar-23-2023-11-07-13-9628-AM manière positive ;
  • ils sont au contact régulier des personnes ;
  • ils connaissent les effets indésirables liés à l’activité physique et peuvent limiter leur apparition.

 

Les différents moyens de prescrire de l’APA

Les données cliniques et les réflexions théoriques accumulées depuis 20 ans justifient la mise en œuvre de programmes thérapeutiques pour le traitement et la prévention des maladies chroniques ciblant les comportements, comme l’inactivité physique. Depuis les années 2010, les médecins sont incités par l’HAS et d’autres instances à prescrire une intervention non médicamenteuse telle que l’APA.

👉 Applications et télérééducation

Un des moyens de prescrire l’APA passe par la télérééducation ou téléréadaptation. Des technologies faciles à prendre en main permettent aux patients de continuer à être supervisés par des professionnels de santé ou des enseignants APA depuis leur domicile. 

Les patients ont accès à des programmes d’exercices spécialement conçus pour eux et sont suivis à distance pour maintenir leur motivation. Des outils leur permettent également de quantifier leur progrès au regard des objectifs fixés.

 

👉 Séances de kinésithérapie

Les prescriptions de séances de kinésithérapie en établissement ou en cabinet libéral restent toujours possibles pour encourager l’APA. Mais elles n’incitent pas forcément à l’autonomie.

 

👉 Les cours et séances avec un enseignant APA

Les titulaires d’une licence ou d’un Master en Activités physiques adaptées sont aussi en première ligne pour encourager l’activité physique. En structure comme en libéral, ils proposent différentes prestations individuelles ou collectives pour inciter au changement.

 

Conclusion : prescrire l’APA

Nous connaissons de mieux en mieux les principaux obstacles à la pratique régulière et suffisante d’activité physique. Pour cela, de nombreux outils et programmes se sont développés. À chaque patient et équipe (para)médicale d’identifier ceux qui lui semblent les plus adaptés !

✍️ Découvrez notre article précédent pour savoir comment l'intégrer dans son parcours de soin ? 

 

 

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Sources : Boiché  J, Perrin  C, Ninot  G, Varray  A.  Barrières à l’activité physique : constats et stratégies motivationnelles. Bull Epidémiol Hebd. 2020;(HS):34-7. http://beh.santepublique france.fr/beh/2020/HS/2020_HS_7.html. Ninot G, Vinet A, Walther G, Freyssenet D, Guiraud T, Carré F. Justification scientifique de la prescription en première intention de programmes d’activité physique à visée thérapeutique dans les maladies chroniques. Bull Epidémiol Hebd. 2020;(HS):17-22. http://beh.santepubliquefrance.fr/ beh/2020/HS/2020_HS_4.html

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